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Affaire Serges Mfambove: Jacques Marcel Itiga : « L’attitude de Ums de Loum choque énormément »

Le responsable de la communication du Syndicat national des footballeurs camerounais (Synafoc), dénonce le comportement du club de Mtn Elite One sur la gestion de la situation de Serges Mfambove.

Vous étiez quelques semaines plus tôt, au chevet du jeune footballeur Serges Mfambove Ngewo.  Comment se porte-t-il ?

Serges va de mieux en mieux. Son bras réagit bien. Le massage porte des fruits et là, il commence à retrouver l’usage de son bras.

Dans vos échanges, il avait laissé entendre qu’Ums de Loum traînait le pas pour assurer sa prise en charge… Comment expliquez-vous cette attitude du club?

Il faut dire que c’est invraisemblable. L’attitude de Ums de Loum choque énormément. Un joueur ne peut pas se faire mal pendant un match soit-il amical, avec une équipe et que les dirigeants de ce club ne daignent pas assurer sa prise en charge. La situation est laquelle ? Serges a signé un contrat, ou alors, un précontrat si vous voulez, avec l’Ums de Loum en date du 10 décembre 2022. Le contrat n’avait jusqu’ici pas été paraphé par les dirigeants de l’Ums de Loum. Cinq jours plus tard après la signature de Serges, c’est-à-dire, le 15 décembre, il se fait donc mal lors d’un amical contre le FC Sawa club de D3 du Wouri. Les dirigeants de l’Ums de Loum décident donc de ne plus parapher ce contrat et de ne plus l’envoyer à la Fecafoot pour homologation. Donc, aujourd’hui, ils laissent croire que le joueur n’est pas un joueur de l’Ums de Loum. C’est pour cette raison qu’ils disent qu’ils ne le prennent pas en charge. Ils évoquent un faux prétexte, en disant que la facture est très élevée. Mais, croyez-moi, si ça avait été une opération, on serait largement au-delà des 316.000 Fcfa, que demande cette masseuse aujourd’hui. Actuellement, le joueur a été libéré par maman Adja et il est chez lui. Mais, cette libération ne s’est pas faite de façon gratuite. Le Synafoc y a contribué. Mais, c’est la famille du joueur qui a payé une partie de la facture exigée par la masseuse. Son beau-frère a pris l’engagement de payer le solde. Ils ont payé, je pense, 180.000 Fcfa sur les 316.000 Fcfa réclamés par la dame. Donc, le joueur est retourné chez lui. Les massages se poursuivent parce qu’il y va deux fois par semaine, afin qu’il retrouve l’usage total de son bras.

 

« le Synafoc n’a pas de moyens coercitifs pour contraindre les clubs à respecter les engagements pris vis-à-vis des joueurs et des joueuses. »

Cette dénonciation remet sur la table, la question des conditions de travail des footballeurs engagés dans les championnats professionnels (Elite One et Two). Que prévoit le Synafoc pour résoudre ce problème de manière définitive ?

Il faut dire que le Synafoc n’a pas de moyens coercitifs pour contraindre les clubs à respecter les engagements pris vis-à-vis des joueurs et des joueuses. Malheureusement, on le reconnaît. Seule la Fecafoot a ces moyens coercitifs à travers son secrétariat général et tous les autres organes internes. Nous, qu’est-ce qu’on fait ?  En cas de litige, nous prenons souvent la peine de contacter le club, essayer un arrangement d’un commun accord. Mais, quand ça n’aboutit à rien, parce que les clubs généralement se braquent, on est obligé d’aller à la Chambre de résolution des litiges de la Fecafoot. Cette juridiction interne qui 9,9 fois sur 10, donne raison au Synafoc et aux joueurs. Malheureusement, les décisions ne sont pas appliquées. Après l’avènement de Samuel Eto’o, on a dépoussiéré quelques cas. Le président actuel de la Fédération avait décidé de ressortir une quinzaine de décisions et sommer ces clubs de payer, sous peine d’être relégués de deux divisions. Cela a abouti à des paiements, à des accords transactionnels dans certains cas. Donc, ça a quand-même permis à cette quinzaine de footballeurs de bénéficier. Il y a encore certaines décisions, notamment, celle qui concerne l’Union sportive de Douala et le joueur Eyock, qui n’a pas encore été résolue. Mais, c’est déjà cela. Il faut dire que nous ne pouvons que dénoncer. Mais aussi, saisir les juridictions internes à la Fédération pour que justice soit rendue aux footballeurs. Maintenant, à quoi ça sert d’aller à la Chambre nationale de résolution de litiges, d’avoir une décision favorable et que celle-ci n’est pas appliquée ? Si c’est de cette façon, ça ne sert à rien. Mais, on espère que le nouvel exécutif de la Fecafoot, va continuer sur sa lancée, en contraignant les clubs, parce qu’il y a toute une grille de sanctions pour un club qui ne respecte pas les décisions d’une juridiction à la Fecafoot. Il y a des sanctions sportives, financières et administratives. Ça veut dire qu’au-delà de payer, on peut vous interdire de recrutements, on peut vous retirer un certain nombre de points, on peut vous reléguer d’une ou deux divisions. Cette panoplie de sanctions est là. Il faut simplement que le secrétariat ou le secrétaire général de la Fecafoot, en fasse usage.

Lors de sa réélection à la tête du Synafoc, le président, Geremi Njitap, avait listé plusieurs chantiers prioritaires. L’un étant l’amélioration des conditions de travail des footballeurs camerounais. Qu’en est-il un an après ?

L’amélioration des conditions de vie et de travail des footballeurs n’émane pas seulement du Synafoc. Le Synafoc joue son rôle. A savoir encadrer les footballeurs, les former sur un certain nombre d’aspect de leur métier et les sensibiliser sur un certain nombre de choses. Bref, c’est cet accompagnement là que le Synafoc, au-delà, de défendre les droits et les intérêts du footballeur apporte. Que ce soit des conseils sur le plan sportif, sur le plan de la communication, de l’hygiène de vie, de l’encadrement lors de la signature du contrat, tout ça relève du domaine de compétences du Synafoc. Bien évidemment, la défense des droits et des intérêts des joueurs et des joueuses lorsqu’ils sont bafoués. Mais, à côté, le Synafoc contribue à travers des propositions à la Fecafoot. Le Synafoc propose régulièrement des choses qui peuvent permettre d’améliorer les conditions de travail et de vie des footballeurs et des footballeuses. Mais aussi, sur un plan beaucoup plus large, améliorer et professionnaliser notre football. Parce que c’est en professionnalisant et en développant notre football que les conditions des joueurs et des joueuses vont s’améliorer. La dernière proposition en date, c’est une solution informatique que nous avons proposé au président de la Fecafoot. Selon la réaction que nous avons eu, le président Samuel Eto’o, pense qu’elle pourrait faire avancer le football camerounais de dix ans. C’est une solution informatique qui rassemble un certain nombre de choses. Il y a un pan sur la gestion, un autre sur l’identité des joueurs. Ça va résorber le problème d’âge, aider les présidents de clubs  à mieux gérer l’aspect financier. Il y a un aspect grand public pour vous les journalistes. Ce pan va permettre d’avoir les statistiques des joueurs, les identités des joueurs, toute information sur les joueurs. Il n’y aura plus de difficultés pour avoir une feuille de match lors d’un match de football. Les feuilles de matchs seront en ligne, les arbitres et le commissaire du match ne vont plus les remplir. Tout le monde pourra consulter les feuilles de matchs en ligne. C’est vraiment une solution informatique géniale qui rassemble tous les aspects. On en a discuté avec le président de la Fecafoot et certains de ses proches collaborateurs. Ils ont fait des observations. Nos équipes techniques ont amélioré cette solution. On n’attend plus que le retour du président pour qu’il nous dise s’il accepte de la prendre pour essayer de nous permettre d’avancer. C’est l’une des propositions. Il y en a plusieurs que nous faisons.

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