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Yaoundé :: Vives tensions à l’hôpital de Biyem-Assi, après la mort d’un garçon

 Âgé de 05 ans, sa mort est consécutive à une voiture qui l’a heurté à 10 m de sa maison.

Les faits
Quartier Biyem-Assi Supérette, au lieu-dit Candy Bar. Il est 17h 20 ce mercredi 11 octobre 2023. Des petits enfants jouent au ballon. Un habitant du quartier manœuvre son véhicule pour tourner dans cette ruelle, à l’intérieur du quartier, au milieu des habitations. Insoucieux, les gamins jouent au ballon. Une voisine passe par là, et les reproche de se livrer aux jeux , la veille d’une journée de classe. Quelques minutes après, un automobiliste manœuvre son véhicule pour tourner. Il ne voit pas le gamin parti au sol dans la dynamique du jeu, et vient le heurter au moment où il veut se relever. Le petit Louka, élève à la SIL à l’école  » Les Dégourdis », est transporté par le propriétaire du véhicule, lui-même habitant du quartier, à l’hôpital de district de Biyem-Assi. Il est encore conscient, et parvient même à faire le récit des faits à sa maman. Seulement, l’hôpital de Biyem-Assi manque d’oxygène. Le petit Louka commencer à perdre le souffle. C’est ainsi que la poche d’oxygène qui maintient un nourrisson de deux ans en vie, lui est administré. Mais c’est trop tard. Une heure de temps s’est écoulée. Le garçon meurt, ainsi que le nourrisson. La tension monte à l’hôpital, entre les familles et le personnel soignant. Les gendarmes arrivent heureusement à temps, informés de la mort du petit Louka des suites d’accident de voiture. La tendinite est palpable. Après les constats d’usage, la gendarmerie prend le corps pour le déposer à la morgue de l’hôpital militaire de Yaoundé, au quartier Ekounou.

Les populations de Biyem-Assi crient leur colère contre l’hôpital de Biyem-Assi. Pour ces dernières, c’est un mouroir.  » C’est le dernier des hôpitaux publics du Cameroun. Aucune prise en charge fiable, avec des morts à la pelle. Les infirmières sont toujours sur WhatsApp », hurle Colette. N. Et Eldine de renchérir :  » c’est l’hôpital des accouchements par césarienne ».

Après l’incident, quelques gendarmes sont restés à l’hôpital de Biyem-Assi, histoire de se rassurer du retour de la sérénité dans les lieux.

Il faut soigner l’hôpital de Biyem-Assi. C’est un grand malade à conduire aux urgences. Les populations ont besoin d’un plateau technique fiable, avec des poches d’oxygène, un personnel soignant dévoué et professionnel, et non d’une morgue.

Faute d’oxygène, le petit Louka que tout le quartier a vu jouer au ballon à 17h, ne leur est plus revenu. Seul, il est déjà couché à la morgue, abandonnant ses amis de jeux, ses parents, ses frères et sœurs.
Et demain, sa place sera désespérément vide à l’école primaire et maternelle  » Les Dégourdis », et sa maîtresse, ses petits camarades, ne le reverront plus jamais.

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