Ils l’ont fait savoir dans une correspondance adressée au Premier ministre, chef du gouvernement.
« Sans un débat contradictoire avec les syndicats des transports routiers, le gouvernement a décidé de l’augmentation des prix des carburants à la pompe. (…) Réunis ce jour à la bourse du travail de Messa, les syndicats (…) ont convenu, pour être en capacité de supporter les charges supplémentaires inhérentes à la hausse du super et du gasoil, d’exiger l’augmentation des prix des transports . Voilà en quelques mots, les raisons qui motivent la volonté des syndicats des transporteurs de voir revus à la hausse, les prix des transports routiers.
Dans leur démarche, ils préconisent une augmentation de 250 à 300 FCFA du prix du transport par taxi en journée, ce qui correspond à une hausse de 20%. Pour le transport de nuit, le tarif proposé est de 400 FCFA contre 300 FCFA actuellement, soit une augmentation de 100 FCFA correspondant à une hausse de 33,33% en valeur relative. Ces mêmes opérateurs suggèrent au gouvernement une augmentation du tarif du transport interurbain à 16 Fcfa le kilomètre.
Ils espèrent par la suite rencontrer les représentants du gouvernement pour discuter d’une éventuelle mise en pratique de leurs doléances. Une rencontre sans laquelle, un mot d’ordre de grève sera surement lancé dans les prochains jours, afin de contraindre le gouvernement à négocier.
Rappelons déjà que lors de la dernière hausse des prix des carburants et des transports au Cameroun en juillet 2014 , la même stratégie s’était révélée payantec. Les transporteurs avaient obtenu une augmentation des tarifs de 20 à 25% en urbain et interurbain.
En attendant d’éventuelles négociations entre les syndicats et le gouvernement qui indéniablement aboutiront sur une hausse des prix des transports, le pouvoir d’achat des Camerounais va surement prendre un coup et ce, malgré l’augmentation de 5,2% des salaires dans la Fonction publique, décidée par le gouvernement, en guise de mesure d’accompagnement de la hausse des prix du super et du gasoil à la pompe.
