Ils menacent de lancer une grève d’un mois pour obtenir ce montant du gouvernement.
Le 31 janvier dernier, le gouvernement camerounais avait inclu dans un chapelet d’annonces publiées ce jour-là, la proposition de revalorisation du salaire minimum interprofessionnel garanti (Smig) de 36 270 à 41 875 Fcfa.
Une revalorisation pas assez conséquente pour les syndicats qui ne la trouvent pas adaptée au contexte socio-économique et professionnel camerounais. Réunis au sein du Cameroon Worker Forum (Cawof), ils envisagent une «Mobilisation générale» d’un mois à partir de ce mercredi 15 février et ce jusqu’au 15 mars prochain.
Il faut dire que le 8 février dernier, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale (Mintss), Grégoire Owona, avait annoncé, dans un communiqué, que « Les parties ont approuvé le montant proposé par le gouvernement pour les agents de l’État relevant du Code du travail ».
Pour les syndicats, la sortie du ministre du Travail et de la Sécurité sociale va à l’encontre des dispositions de l’article 62 du Code du travail « En faisant état d’un Smig pour les agents de l’État relevant du Code du travail, et d’un autre formulé pour le secteur privé, tous pourtant régis par le même Code du travail ». Dans ce cas, la revalorisation proposée par le gouvernement ne concerne en effet que les agents de l’État relevant du Code du travail. Alors que les syndicats eux, souhaitent un Smig identique pour les travailleurs régis par le code du travail qu’ils soient dans le public ou dans le privé.
Le mouvement de grève d’un mois tel que voulu par le Cawof, devrait se traduire par « Un arrêt systématique du travail tous les lundis dans la Fonction publique et dans les entreprises privées, tous secteurs confondus », ceci pour amener le gouvernement à s’aligner sur cette proposition du salaire minimum. Notons que cette proposition du Smig à 60.000fcfa/ mois est soutenue par les deux principales organisations patronales que sont le Gicam et Ecam.