Ils craignent de perdre les surfaces qu’ils occupaient, dans l’attente d’une éventuelle réaction des autorités municipales après l’incendie déclaré lundi, 6 février.
Au marché de Bonamoussadi mardi, 7 février, le sujet sur l’incendie qui a ravagé près de 50 échoppes dans le rayon « Couture et friperie », la veille, est sur toutes les lèvres. Le feu, apprend-on, a été sans pitié pour cet espace et a réduit tout en cendre. « Je n’ai pu rien prendre. Même pas une aiguille », se désole un commerçant. Sur le lieu du sinistre peu avant 10h, l’espace n’est toujours pas circonscrit par un ruban de sécurité. La fumée s’échappe encore des décombres. Elle provient d’un bâtiment fragilisé par les flammes. Toutefois, elle n’effraie pas des badauds qui démontent des morceaux de fer affaiblis par les flammes, pour les revendre, sous le regard des commençants sinistrés.
Malgré la forte odeur de « brulé », qui se dégage, certaines victimes de l’incendie envisagent déjà la reconstruction de leurs boutiques. Elles croient savoir que le retard pourrait occasionner la perte de la surface qu’elles occupaient. « On va seulement reconstruire nos boutiques au risque de perdre nos espaces », explique une vendeuse peu convaincue par la réaction des autorités municipales. « On nous a dit d’aller nous faire enregistrer au poste de police hier. On l’a fait. Après, plus rien. Le maire nous a dit qu’il va moderniser le marché. Mais, trois ans après, toujours rien », poursuit la dame choquée.
Peu avant de quitter les lieux, des hommes étaient déjà en train de délimiter des espaces avec des lattes. D’autres par contre, s’activaient à nettoyer les échoppes parties en fumée. D’après des témoignages, c’est le deuxième incendie enregistré dans ce rayon en deux ans. L’an dernier, le feu avait ravagé de nombreuses boutiques dans le coin. Pour l’heure, les causes de cet incendie qui plonge les commerçants de ce marché dans l’émoi et la consternation restent inconnues. A en croire les sinistrés, les dégâts matériels sont importants. Certains évaluent leurs pertes à des millions de Fcfa.
Le marché quant à lui est sans énergie électrique depuis hier. A-t-on appris sur place. Situé dans l’arrondissement de Douala 5e, le marché de Bonamoussadi, est l’un des espaces marchands de la ville qui enregistre régulièrement des incendies.
R.I