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Fusion : Conserver le label Gicam, l’idée que défend Emmanuel Wafo

Emmanuel Wafo en parle publiquement depuis huit mois. L’idée d’une fusion entre Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam) et Entreprises du Cameroun (Ecam), ne doit entraîner la dissolution du Gicam. C’est en tout cas, la position que défend le chef d’entreprise depuis l’annonce du projet de fusion entre ces deux organisations patronales du Cameroun. Surtout que celui-ci devrait laisser la place à une nouvelle entité dont l’identité reste à dévoiler, tout comme ses nouveaux statuts qui seront soumis à l’adoption de ses membres.

Emmanuel Wafo, se veut clair sur sujet. Dans son analyse, le promoteur de Mit-Chimie, l’entreprise industrielle qu’il créé en 1998 (9,7 milliards de francs CFA de chiffre d’affaires, et une centaine d’employés Ndlr), croit savoir que le projet de Fusion – création que prône l’exécutif actuel du Gicam, ne vise qu’a maintenir Célestin Tawamba aux affaires. Lui qui, selon les textes actuels du Gicam, ne peut briguer un troisième mandat. « Quand le syndrome du pouvoir éternel s’empare du patronat, nous bafouons nous-mêmes nos valeurs », écrivait Emmanuel Wafo en avril.

Pour Emmanuel Wafo, le Gicam qu’il a intégré en 2005, sous l’ère, André Siaka (1993- 2008), ne saurait s’éteindre au regard de ses acquis. L’organisation vieille de 66 ans, compte 1 000 adhérents dont 27 associations professionnelles, 73 % des recettes fiscales de l’État et 185 426 employés et représentation. Ecam ne compte que 14 ans d’existence et un poids économique difficile à évaluer.

Dans cette bataille interne qui dure déjà huit mois, Emmanuel Wafo, a le soutien du conseil des Sages. Ces responsables sont contre le projet de fusion -création entre le Gicam et Ecam. Toutefois, Emmanuel Wafo, laisse planer le suspense sur une éventuelle candidature à la tête du Gicam le moment venu. S’il est convaincu d’avour le profil de l’emploi et une vision, l’ancien de l’Essec de Paris est déterminé pour le moment, à faire avorter le projet de fusion Gicam-Ecam.

Emmanuel Wafo s’en remet au droit. Selon les statuts du Gicam, une majorité des trois quarts des voix est requise pour faire adopter pareille modification. Autrement dit, 75 % des voix étaient nécessaires pour faire passer sa réforme, et Tawamba ne les a pas obtenus. Le président du Gicam n’a pas non plus reçu le soutien du conseil des sages, dont l’avis favorable est nécessaire avant tout projet de modification des statuts. « Le sort du Gicam est entre les mains de la justice, et nous lui faisons pleinement confiance », a déclaré Emmanuel Wafo. Affaire à suivre.

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