Le bâtonnier de l’ordre exige des clarifications sur cette affaire et dit se réserver le droit d’initier des procédures judiciaires.
L’ordre des avocats au barreau du Cameroun proteste et condamne les actes jugés illégaux qu’auraient subi, Me Fabien Kengnè, après son interpellation le 29 mai à Douala par des agents décris comme étant de la Sécurité militaire (Semil). L’avocat qui a été ramené plus tard au lieu de son interpellation, devant l’immeuble qui abrite les locaux du groupe Equinoxe , venait d’honorer à l’invitation d’un programme quotidien dans ce média.
Dans un communiqué rendu public le 31 mai, le bâtonnier Me Mbah Eric Mbah révèle que « Maître Kengnè Fabien a subi un interrogatoire musclé sans possibilité de se faire assister, après avoir été contraint de se déshabiller et de se déchausser, son téléphone et sa montre lui ayant été retirés ».
Dans sa sortie, le président du conseil de l’ordre, précise que son représentant dans la région du Littoral rendu à la Semil, n’a pu avoir accès à Me Kengnè, après avoir été refoulé. Bien plus, ses démarches pour informer les autorités administratives et compétentes, sont restées vaines. Solidaire de son son confrère, Me Mbah Eric Mbah, croit savoir que ces actes pourraient avoir des conséquences sur l’ordre public et la paix sociale.
Outré, le barreau du Cameroun « Exige des clarifications sur cette affaire et interpelle les pouvoirs publics et les autorités en charge des divers services sécuritaires de l’Etat sur le respect scrupuleux des lois et règlements de la République en général et spécifiquement en matière de libertés publiques et de droits de l’Homme ».
La sortie de l’ordre des avocats au barreau du Cameroun intervient au lendemain de celle de Maurice Kamto, le président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Dans une déclaration faite sur la page Facebook, le leader du Mrc, parti politique dans lequel milite Me Fabien Kengnè, souhaite à son tour que lumière soit faite sur cette affaire.
R.I