Les parents de la fillette de 5 ans, décédée le 29 août 2024 dans des circonstances troubles, continuent de demander justice.
Cela fait plus de 90 jours que le couple Bissossolo pleure Orphée, leur fillette de 5 ans, décédée le 29 août près de leur domicile, au quartier Bonapriso, à Douala. Le vide que laisse la disparition brutale de cette petite fille, est aussi profond que les circonstances de son décès, non encore élucidées, malgré l’enquête ouverte d’abord par les éléments de la gendarmerie nationale, ensuite par la direction de la police judiciaire du Littoral.
À en croire Émile Gaston Bissossolo, le père de la petite , «les éléments de la gendarmerie nationale précisément la brigade TER de Bonanjo sous le commandement de l’adjudant chef Ndongo Zibi étaient les premiers à arriver sur le terrain le jour du drame. Donc cette unité était chargée de faire les premières constatations face à ce qui était clairement un cas de mort suspect».
Seulement, la procédure se révèle infructueuse, malgré les relances de la famille. «Il faut dire qu’ils n’ont clairement pas joué ce rôle vu que ce que le gendarme qui est venu sur place a fait n’était que de prendre la filiation, celle du chef chantier ou le corps de notre à été trouvé et celle de la dame qui a trouvé le corps. Malgré les alertes et l’instance de nos proches rien d’autre ne sera fait», poursuit Émile Gaston.
Justice pour Orphée
Les bourreaux de la fillette courent toujours. Ses parents, terrassés, ont perdu le sommeil. «Notre fille était la confirmation de l’amour qui existe entre mon épouse et moi après elle, sont nés deux autres enfants qui aujourd’hui souffrent eux aussi de l’absence de leur grande sœur, leur chemin, leur guide. Les voir et les entendre réclamer leur grande sœur et un énorme crève-cœur», confie Émile Gaston.
Alors qu’ils portent le deuil, les parents de la petite Orphée demandent que justice soit rendue pour honorer la mémoire de leur fille. Depuis quelques jours , les parents ont inclu les réseaux sociaux, dans cette quête de justice. Dans la mi-journée, les membres d’une plateforme créée à cet effet, partagent sur les réseaux sociaux, un message accompagné d’une photo de la fillette. «Nous refusons de prendre le chemin de ceux qui disent qu’il est trop tard pour trouver les responsables de ce crime odieux, brutal et qui depasse largement le respect de la dignité humaine. C’est aussi un moyen d’installer un débat dans la communauté sur ce que deviennent les responsables d’actes sexuels inacceptables sur les enfants tout en demandant à la justice d’appliquer les sanctions les plus sévères pour toute personne qui se rendrait coupable de maltraitance envers les enfants», explique Émile Gaston. «Nous espérons que ce qui est arrivé à notre fille n’arrive plus jamais à un enfant. le fait de penser que le responsable de cet acte est toujours en liberté nous laisse craindre qu’il peut recommencer sur un autre enfant et ça c’est une torture supplémentaire», déplore le père de Orphée.