L’Assemblée nationale a adopté mardi, 9 juillet, le projet de loi présenté par le chef de l’État, sur la prorogation du mandat des députés.
Au Cameroun, les élections législatives n’auront plus lieu en 2025, en raison de la prorogation du mandat des élus députés de 12 mois. C’est en effet une volonté du chef de l’État, Paul Biya qui a présenté à l’Assemblée nationale, le projet de loi sur la prorogation du mandat des membres de la chambre basse du parlement.
Après examen, l’assemblée nationale a adopté ce projet de loi, qui modifie le calendrier électoral au Cameroun en 2025. Lequel, prévoit la tenue de quatre élections, à savoir les législatives, les municipales, la présidentielle et les régionales. En cas de promulgation de cette loi déjà adoptée par la chambre basse du parlement, le mandat des députés va courir jusqu’au 30 mars 2026.
Le sujet sur la prorogation du mandat des élus locaux alimente des conversations et divise la presse. À la Une de son édition du 9 juillet, Cameroon Tribune, qui croit savoir que les conseillers municipaux pourraient eux aussi voir leur mandat prorogé, explique que « L’option présidentielle est notamment motivée par la difficulté logistique et financière à organiser quatre élections en 2025».
De son côté, Mutations y voit autre chose. À la Une de son édition du 8 juillet, le journal, qui parle de « Calculs rapides». croit savoir que « Bien que conforme à la loi fondamentale, la prorogation du mandat des députés et bientôt des conseillers municipaux semble obéir à la manœuvre du pouvoir de mettre hors-jeu les candidats qui n’ont pas d’élus et ceux qui n’ont pas d’appareils pour les investir à la présidentielle. Le but ultime étant de garantir une réélection tranquille au champion du Rdpc».
