Le directeur de cette formation sanitaire, Noël Emmanuel Essomba, a rendu publiques ce mercredi, 5 avril quatre mesures conservatoires, dans le cadre de cette affaire.
Ça chauffe à l’hôpital Laquintinie de Douala. La formation sanitaire éclaboussée depuis le début de la semaine par une affaire supposée de « Vol de bébé », vient de suspendre deux sages-femmes, les nommées Fotso Kamga et Tchuendem Mane Fabiola, ainsi que le stage de la nommée Fonlon Dzelamonyuy, élève dans un Ipes à Douala présentée comme celle qui a jeté le bébé dans le vidoir. Cette décision est contenue dans une note d’information rendue publique ce mercredi, 5 avril et signée du directeur de cet hôpital, Noël Emmanuel Essomba. Les deux personnels sont suspendus de toute activité dans la structure «Jusqu’à ce que lumière soit faite sur cette affaire », peut-on lire. Il s’agit là, de mesures conservatoires prises suite à cet incident qui fait la une des médias depuis hier soir.
En plus de deux premières mesures, l’hôpital prévoit la « Poursuite de l’enquête administrative en interne en cours depuis le lundi 03 avril 2023 et procédure disciplinaire avec traduction au conseil de discipline des deux personnels mis en cause prévu le jeudi 06 avril 2023 » ; la « Sollicitation de la Gendarmerie en vue de l’ouverture d’une enquête judiciaire ». La sortie de Noël Emmanuel Essomba, est la deuxième du genre dans cette affaire, après le communiqué de mise au point rendu public le lundi 3 Avril.
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Après avoir démenti la thèse d’un vol, Noël Emmanuel Essomba a soutenu plutôt un déficit de communication entre le personnel médical et la famille. « La jeune dame concernée, arrivée dans pour menace d’avortement tardif inévitable, a expulsé un fœtus non viable », avant de poursuivre : « L’action d’une de nos stagiaires ayant échappé à la vigilance de nos sages-femmes a malencontreusement abouti à l’évacuation de ce produit de conception dans le vidoir. Seulement, à son réveil, la jeune dame sera réfractaire aux explications données par ces dernières, s’en suit alors une série d’incompréhension ».
Remise en cause par des acteurs de la société civile, la version de Noël Emmanuel Essomba est aussi balayée du revers de la main par la victime et ses proches, qui disent attendre que l’hôpital leur remette les restes du fœtus. Malgré les excuses de l’administration de cet hôpital, la famille de la dame rencontrée par quelques médias évoque le mauvais accueil dès son arrivée à l’hôpital le jeudi,30 mars dernier. Elle n’en démord pas.