Le secteur des transports camerounais entre dans une nouvelle ère. Le samedi 10 mai 2025, la multinationale africaine Spiro, spécialisée dans les motos et véhicules électriques, a officiellement lancé ses activités au Cameroun. La cérémonie d’inauguration, tenue à l’hôtel Sawa de Douala, a attiré une foule enthousiaste venue découvrir ce que beaucoup appellent déjà la « moto super-héros ».

Une moto électrique aux allures futuristes
Présentée comme une innovation majeure, la moto électrique de Spiro impressionne par ses caractéristiques : sans carburant, pratiquement inviolable, et économique, elle permet de réduire de plus de moitié les coûts de fonctionnement par rapport aux motos à essence. Qualifiée de “haute définition”, elle incarne ce que l’on croyait réservé aux univers de la science-fiction.
« C’est comme dans les bandes dessinées ! », s’enthousiasmait un participant au lancement. Pour les usagers et professionnels du transport, cette moto ouvre de nouvelles perspectives pour la mobilité urbaine en Afrique.
Une expansion stratégique dans un contexte favorable
Le Cameroun devient ainsi le septième pays d’implantation de Spiro, après le Togo, le Bénin, le Nigeria, le Kenya, l’Ouganda et le Rwanda. Depuis sa création en 2019, l’entreprise s’est donné pour mission de promouvoir une mobilité propre et accessible, tout en soutenant le développement industriel local.
Kaushik Burman, PDG de Spiro, a réaffirmé l’ambition de l’entreprise : « Notre présence au Cameroun s’inscrit dans une stratégie panafricaine visant à construire une industrie automobile durable sur le continent. »
Cette implantation intervient dans un contexte fiscal favorable. En vertu de la loi de finances 2025, les véhicules électriques sont désormais exonérés de la taxe d’accise de 12,5 %. De plus, motos, batteries et bornes de recharge bénéficieront d’une réduction de 50 % de leur valeur imposable pendant deux ans.
Un projet ambitieux en plusieurs phases
Dès juillet 2025, Spiro déploiera 100 motos électriques à Douala, accompagnées d’un réseau de stations d’échange de batteries, installées tous les 3 kilomètres. L’objectif : rassurer les utilisateurs sur l’autonomie des batteries et réduire les coûts d’exploitation.
« Parcourir 100 kilomètres avec seulement 1 500 FCFA, c’est moins cher qu’avec une moto à essence», a souligné Rahul Gaur, directeur général de Spiro pour l’Afrique de l’Ouest et le Cameroun.
Une usine d’assemblage et des emplois à la clé
La phase 2 du projet prévoit la construction d’une usine d’assemblage locale, destinée à répondre à la demande croissante et à faciliter la maintenance des engins. Cette infrastructure permettra également de créer plusieurs centaines d’emplois directs et indirects, notamment dans les stations, les centres de maintenance et au sein de l’usine elle-même.
En moyenne, chaque station d’échange emploiera 3 à 4 personnes, tandis que des techniciens et ingénieurs camerounais seront formés pour assurer le service après-vente et encourager le transfert de compétences.
Un accueil prometteur
Présent lors de la cérémonie, Ferdinand Fongang, président national de l’association Grassmota, a salué l’arrivée de Spiro :« En comparant la consommation de carburant, je trouve que le deux-roues électrique est meilleur. Nous allons tester ces motos et fournir des données de terrain pour les améliorer ».
Avec plus de 3 millions de motos électriques déjà en circulation sur le continent et plus de 341 millions de kilomètres parcourus, Spiro confirme son leadership sur le marché africain de la mobilité durable. Son arrivée au Cameroun marque un nouveau pas vers l’avenir de la mobilité en Afrique centrale.




