L’évêque d’Obala, Mgr Sosthène Léopold Bayemi, est au centre d’une tempête médiatique sans précédent. Une vidéo compromettante circulant sur Internet l’accuse de propositions sexuelles indécentes : demander à une femme de se filmer lors de rapports avec un autre homme, ou d’organiser une relation à trois, avant de lui transmettre les images. Pour beaucoup, l’affaire est un séisme au sein de l’Église catholique camerounaise.
Un prélat dans le viseur
Mais derrière le scandale, une autre version des faits émerge. Le 20 avril 2025, des inconnus auraient contacté le prélat en le menaçant de divulguer des « vidéos compromettantes » si une rançon de 5 millions de francs CFA n’était pas payée. Mgr Bayemi a refusé de céder et, sur conseil de son avocat, a porté plainte pour chantage, extorsion et cybercriminalité.
Le coup de théâtre de l’enquête
Les investigations menées par l’ANTIC et la police ont mené à l’arrestation de Mayemi Mayemi Paul Christian, ex-compagnon de Nadine — une Camerounaise vivant en France et proche spirituelle du prélat. Celui-ci a avoué avoir cloné le téléphone de son ex, découvrant des échanges intimes avec l’archevêque. Mais il nie toute demande d’argent et affirme avoir détruit les preuves.
Surtout, il accuse un ami « expert en informatique » d’avoir exploité les données pour fabriquer ou diffuser la fameuse vidéo, dans l’espoir d’obtenir sa libération.
Entre vérité et manipulation
Derrière cette affaire sulfureuse, deux camps s’opposent : ceux qui estiment que le prélat s’est trahi par ses propres turpitudes, et ceux qui dénoncent un complot orchestré pour briser sa réputation.
Dans un pays où les scandales mêlant religion, pouvoir et argent sont souvent étouffés, l’opinion publique attend de voir si cette affaire accouchera d’une vérité claire… ou d’un nouveau feuilleton de rumeurs et de demi-vérités.
