Le gouverneur de banque des états de l’Afrique centrale a annoncé l’introduction imminente de la Commercial Bank à la bourse des valeurs mobilières de l’Afrique Centrale (Bvmac).
En mars 2022, Louis Paul Motaze, le ministre des Finances du Cameroun avait lancé un appel à manifestation d’intérêt pour le recrutement du conseil de l’État du Cameroun dans le processus de finalisation de la restructuration de la Cbc. Dans le chapelet des missions attribuées à l’entité recherchée, se trouvait en bonne place l’élaboration d’un calendrier global de l’opération devant aboutir au retrait partiel de l’État du Cameroun du capital de cette banque ou d’apporter son expertise sur le recrutement d’une entreprise chargée d’introduire la Cbc en bourse.
Même Si d’après Louis Banga Ntolo, le directeur général de la Bvmac, le dossier n’est pas encore sur la table des responsables du marché financier unifié de l’Afrique centrale, il faut tout de même savoir que «Toutes les autorisations ont déjà été obtenues», pour déclencher le processus.
Abbas Mahamat Tolli qui tenait une conférence de presse à Douala le 02 Mars dernier à confirmé aux hommes et femmes de médias que cette prestation devait être exécutée en 12 mois selon les délais prescrits par l’avis à manifestation d’intérêt.
En d’autres termes, la prestation devrait être bouclée au courant du deuxième trimestre de l’année en cours. Ceci en vue d’une ouverture au processus proprement dit d’introduction de la Cbc en bourse. Il est question ici de mettre en vente à la Bvmac 30% des actions détenues par l’État du Cameroun dans le tour de table de cette ancienne banque privée.
Autrefois, propriété du groupe du défunt milliardaire Fotso Victor , la Cbc a été sauvée de la faillite alors qu’elle traversait une longue période d’administration provisoire imposée par le régulateur du secteur bancaire la Cobac. C’est à la suite de la découverte de difficultés liées au respect des ratios prudentiels et la préservation des fonds propres. La Cbc a dû être recapitalisée par l’État à hauteur de 12 milliards de Fcfa en 2013, Ce qui a permis à l’État de contrôler 98% de son capital.
10 ans plus tard, la banque s’est refaite une santé et affiche des résultats encourageants. Ce qui pousse l’État du Cameroun a se désengager partiellement conformément aux dispositions de son plan de restructuration et aux exigences du Fmi. Un processus qui va se faire suivant le schéma ci-après : cession de 51% du capital de la banque à un partenaire stratégique à sélectionner par appel à concurrence, ouverture de 30% de la Cbc aux investisseurs de la Bvmac ; conservation du reliquat de 17% des actions de l’État dans le capital social de la Cbc.