La lutte contre l’inflation, le renforcement du processus de désarmement-démobilisation-réintégration, la densification de la mise en œuvre de la décentralisation sont entre autres préoccupations évoquées.
Cette année, la mise en œuvre de la loi des finances pour l’exercice 2023 en vigueur depuis le 1er janvier, va s’effectuer dans un contexte de crise, marquée par le conflit russo-ukrainien. Le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, estime que ce conflit est « Un choc économique mondial qui a touché tous les pays importateurs de produits de base en général et le Cameroun en particulier, au moment où il disposait des marges budgétaires restreintes pour y faire face ». Le Minfi l’a indiqué dans son discours au cours de la cérémonie de lancement solennel du budget de l’Etat 2023 le 16 janvier à Douala, dans le Littoral. Le budget en question se chiffre à 6345,1 milliards Fcfa, soit une augmentation de 264,7 milliards Fcfa par rapport à 2022.
Malgré le contexte difficile, le gouvernement a dévoilé les grandes orientations de l’exécution de ce budget. Au rang des priorités, les pouvoirs publics évoquent entre autres, la préservation des couches sociales contre la vie chère, la poursuite de la mise en œuvre de la couverture santé universelle, ainsi que de la veille sanitaire dans le cadre de la lutte contre les épidémies et les pandémies, le renforcement du processus de désarmement-démobilisation-réintégration, la densification de la mise en œuvre de la décentralisation, le respect des engagements pris dans le cadre du programme économique et financier conclu avec le Fmi pour la période 2021-2021, la mise en œuvre satisfaisante des mesures structurelles contenues dans la feuille de route des programmes d’appuis budgétaires négociés avec les autres partenaires.
A cette liste, s’ajoute la lutte contre l’inflation que le gouvernement dit avoir réduit. « Le gouvernement a donné un appui substantiel de plus de 30 milliards Fcfa aux meuniers pour que la baguette de pain n’augmente pas. Le gouvernement maintient les exonérations sur le riz et le poisson. Si on avait taxé ces produits comme on taxerait tous les autres produits, alors on aurait un niveau d’inflation beaucoup plus élevé », explique le directeur général du budget, Cyrille Alo’o Edou. La politique d’import-substitution n’est pas en reste. Louis Paul Motaze, a révélé qu’une enveloppe globale de 136 milliards Fcfa a été prévue par le gouvernement, pour accompagner efficacement, les producteurs locaux.
R.I