Le président de la Commission Economie et Développement de l’entreprise au Gicam, croit savoir que le traité de fusion Gicam-Ecam, signé le 5 avril dernier sans l’approbation des adhérents, consacre de manière explicite, la mort de cette organisation patronale vieux de 66 ans.
Emmanuel Wafo redoute une mise à mort du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam), avec la signature le 5 avril dernier à Douala, d’un traité de fusion avec Entreprises du Cameroun (Ecam). Le président de la Commission Economie et Développement de l’entreprise paraît inquiet pour l’avenir du Gicam, au regard de certains détails qui n’ont pas été pris en compte avant de procéder à la signature de ce traité de fusion.
Dans une sortie intitulée « Non à la mise à mort du Gicam », Emmanuel révèle que la fusion du Gicam et Ecam, dont il est question, s’est faite sans l’approbation des adhérents du Gicam, au mépris des statuts de cette organisation patronale. « De manière invariable, il y est fait référence à : « la nouvelle centrale patronale », « Une Assemblée Générale constitutive », « de nouveaux statuts », « fusion-création », etc », pense-t-il. « Or l’article 12 des statuts du Gicam qui définit les compétences de l’Assemblée générale extraordinaire indique clairement et de manière pertinente que cette instance statue sur « Les modifications des statuts du Groupement », poursuit-il.
Emmanuel Wafo indique que : « Plus loin, l’article 26 traitant de la dissolution stipule que « La dissolution ne peut être prononcée que par l’Assemblée générale extraordinaire conformément aux prescriptions légales… ». C’est la raison pour laquelle, il invite « Tous les adhérents à se préparer à dire massivement non à la mise à mort du Gicam qui nous sera présentée lors de la prochaine Assemblée générale extraordinaire cette année ». Dans son argumentaire, le chef d’entreprise qui digère mal la violation des statuts du Gicam dans cette opération, y voit une manière pour Célestin Tawamba de rester à la tête du patronat. « Il s’agit donc d’un passage en force dont le but ultime est de consacrer l’hégémonie du Président Tawamba sur le patronat camerounais. En d’autres circonstance on parlerait du syndrome du troisième mandat », ajoute-t-il.
Pour Emmanuel Wafo, Célestin Tawamba, ancien vice-président de Ecam, parti du Gicam en 2008, avant d’y revenir par le sommet, pourrait conserver son poste, à la suite de la mise sur pied d’une nouvelle centrale patronale. Ce qui lui fait penser qu’ : « Il n’est pas superflu d’imaginer que le projet de mise à mort du Gicam remonte à 2008 et son épilogue est proche».