Le calme est revenu ce jeudi matin dans le quartier Bonamoussadi, après une journée de vives tensions ayant conduit à l’interpellation d’une quinzaine d’individus présentés comme des casseurs et fauteurs de troubles par les forces de maintien de l’ordre.
Une journée sous haute tension
Tout est parti d’une alerte lancée par un individu affirmant avoir observé des « manœuvres suspectes » au sein de l’antenne communale d’ELECAM Douala 5ᵉ. Selon le chef de cette antenne, il ne s’agissait pourtant que d’« opérations de nettoyage du bureau après le processus électoral », les procès-verbaux et matériels de vote ayant déjà été transférés vers les antennes départementales.
Cette explication n’a pas suffi à calmer les esprits. En quelques minutes, plusieurs jeunes se sont rassemblés devant les locaux d’ELECAM pour exprimer leur mécontentement, soupçonnant des manipulations post-électorales.
Intervention musclée des forces de l’ordre
Face à l’afflux croissant de manifestants, les forces de maintien de l’ordre sont rapidement intervenues pour sécuriser les lieux. Des gaz lacrymogènes ont été utilisés et des véhicules antiémeutes déployés pour disperser la foule.
Selon des sources policières, certains manifestants auraient lancé des projectiles en direction des forces de l’ordre, provoquant une riposte immédiate. Quatorze d’entre eux ont été interpellés et conduits à la Police judiciaire pour exploitation.

Les autorités appellent à l’apaisement
Le préfet du département du Wouri et le sous-préfet de Douala 5ᵉ se sont rendus sur place pour évaluer la situation. Dans une brève déclaration, le préfet a exhorté les populations à « vaquer sereinement à leurs occupations » et à ne pas se substituer au Conseil constitutionnel, seul habilité à proclamer les résultats officiels du scrutin. Il a également mis en garde contre tout trouble à l’ordre public, sous peine de poursuites judiciaires.

Des tensions ailleurs dans le pays
Des incidents similaires ont été signalés le même jour à Dschang, Bafoussam et Maroua, où des regroupements de jeunes ont également tenté de manifester. Les autorités locales ont assuré que la situation était sous contrôle.
LN




