Le port autonome de Douala ( PAD ) s’en tire à bon port, au terme de la cérémonie de remise officielle du rapport de l’Observatoire des pratiques anormales (OPA-AC). L’étude a été réalisée par l’Institut Sous-régional de Statistique et d’Économie Appliquée (ISSEA) et financée par l’Union Européenne. Ladite étude dresse un état des lieux des pratiques portuaires et logistiques sur les principaux corridors d’Afrique centrale, avec une emphase sur le port autonome de Douala.
Des progrès à saluer dans les délais de transit
Les résultats publiés mettent en lumière une nette amélioration de la fluidité du passage portuaire. Le délai global de transit, qui atteignait 14 jours il y a quelques années, a été réduit d’environ huit ou neuf jours. Cette performance reflète les efforts de la direction générale du PAD et de l’ensemble des acteurs de la chaîne logistique. La fluidité du transit au port autonome de Douala est palpable depuis quelques années.
Conseiller du directeur général de l’ISSEA et chef de projet adjoint de l’OP-AC, le Pr Robert NGONTHE a souligné l’importance de cette avancée : « Les résultats présentés aujourd’hui donnent une mention honorable au Port Autonome de Douala. Ils révèlent une forte amélioration dans la qualité des procédures portuaires et du traitement des camions à destination de l’hinterland. »
Dans la même dynamique du discours, il a rappelé le rôle stratégique du port autonome de Douala en ces termes : « un corridor logistique commence toujours par le port, qui constitue le principal point de rupture de charge. C’est pourquoi l’étude a évalué en priorité les performances du port de Douala. »
Une compétitivité en progression
Au titre des avancées, significatives dans le transit au port autonome de Douala, l’étude souligne la suppression progressive de nombreux frais parallèles, longtemps critiqués par les opérateurs économiques. L’on affirme que cette évolution contribue à renforcer la compétitivité du PAD sur la scène régionale.
Pour Joseph NGUENE NTEPPE, chef de Division de l’Analyse, de la Prospective et de la Coopération au PAD, ces résultats représentent un atout majeur. Aussi affirme-t-il que « les délais et les coûts de passage portuaire sont des critères déterminants de compétitivité. Le port de Douala dispose désormais de procédures favorables au transit rapide, ce qui constitue un indicateur positif pour son attractivité. »
Quelques défis tout de même à relever
Joseph NGUENE NTEPPE a toutefois identifié plusieurs chantiers prioritaires :« La dématérialisation complète des procédures, notamment de la lettre de voiture internationale et du titre de transit, doit être accélérée. De même, les dispositifs liés à la pose des balises GPS doivent être optimisés afin de réduire les temps d’attente. ».
L’ étude rendue publique confirme ainsi la place centrale du Port Autonome de Douala dans les échanges commerciaux dans la sous-région Afrique centrale. Si des défis persistent, notamment en matière de digitalisation et de sécurisation des flux, les efforts déjà entrepris renforcent l’image d’un port en pleine transformation, capable de s’adapter aux standards internationaux de performance logistique et de compétitivité.
Le port autonome de Douala fait sa mue. Toute chose qui lui vaut une mention honorable en matière de réduction des pratiques anormales dans le transit.
Darren Lambo Ebelle
