Marc Brys, a-t-il déjà paraphé son contrat? La question est encore sur les lèvres. Selon Jeune Afrique, l’entraîneur sélectionneur des Lions Indomptables, n’a toujours pas de contrat et est rémunéré par le Ministre des Sports et de l’éducation physique.
Dans cette bataille entre la Fecafoot et sa tutelle, le ministre des Finances joue la carte de la prudence. Selon Jeune Afrique, la vigilance de Louis-Paul Motaze a une explication. La demande de fonds du ministère des Sports serait en lien avec les activités des sélections nationales de football.
Selon la loi, seule la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) dispose d’un matricule budgétaire susceptible de justifier un virement d’argent public destiné à financer lesdites sélections. Les procédures sont même clairement encadrées: décaissé par le Trésor public, l’argent est mis à la disposition d’un agent comptable spécial détaché par le ministère des Finances auprès de la Fecafoot. Ce fonctionnaire procède ensuite selon les indications du président de la fédération, seul ordonnateur des dépenses.
C’est cette procédure qui prévaut notamment en ce qui concerne le salaire de l’encadrement des sélections nationales. Samuel Eto’o, président de la Fecafoot, n’a toujours pas contresigné le contrat de Marc Brys, le sélectionneur des Lions indomptables, de ses adjoints et encore moins ceux des membres du staff imposés par Narcisse Mouelle Kombi.
En s’adjugeant la gestion de la sélection nationale – une prérogative normalement exclusive à la fédération – sans attendre les modifications législatives et règlementaires préalables, le ministère des Sports met dans l’embarras Louis Paul Motaze.
Sans signature d’Eto’o, le ministère des Finances ne saurait débloquer de fonds pour les rémunérations du staff. En attendant, ce personnel est donc payé par la caisse d’avance du ministère des Sports – à bout de souffle – et sur le budget de la présidence de la République.
