L’échec à un examen ne devrait jamais coûter la vie. Pourtant, la ville de Yaoundé est en deuil après le suicide de Ndzie Eliane, une élève en classe de Terminale A4 au Lycée de Mballa II. La jeune fille aurait mis fin à ses jours en ingérant de l’eau de Javel dans son quartier de Manguier, après avoir appris qu’elle n’avait pas réussi au baccalauréat.
Selon des sources proches de la famille, Eliane n’aurait pas supporté la déception liée à son échec, et la découverte de l’absence de son nom sur les listes d’admis aurait déclenché un profond désespoir. Malgré l’intervention des voisins, son décès a été constaté peu de temps après l’ingestion du produit toxique.
Ce drame met en lumière une réalité encore trop souvent passée sous silence : la fragilité psychologique de certains élèves face à la pression des examens et des attentes familiales. Dans un contexte où la réussite scolaire est parfois perçue comme la seule voie vers l’avenir, l’échec est vécu comme un effondrement total.
Face à cette tragédie, des voix s’élèvent pour appeler à une meilleure prise en charge psychologique des élèves, notamment en période de résultats. Des cellules d’écoute, des campagnes de sensibilisation sur la santé mentale, et un encadrement renforcé au sein des établissements scolaires apparaissent comme des urgences absolues.
La disparition d’Eliane est un rappel douloureux que derrière chaque bulletin, chaque résultat, se cache une personne, souvent jeune, vulnérable, et en quête d’écoute et de compréhension.




