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Réseau national des télécommunications d’urgence : Brouille sur l’exécution du projet

Prévu pour être réalisé sur une durée initiale 24 mois, rien n’est perceptible plus de dix ans après.

Il faudra encore attendre pour voir réaliser le projet Réseau national des télécommunications d’urgence au Cameroun. Un vaste chantier que devait livrer l’entreprise chinoise Zte, sur une durée de 24 mois, et dont l’exécution se poursuit plus de dix ans après. C’est peu de le dire. Le projet du Rntu piétine et risque de ne pas être réalisé par le prestataire qui, selon des sources a déjà perçu plus de 77 milliards Fcfa de l’État du Cameroun.

C’est en 2013 que le projet a été octroyé à Zte. C’est l’une des retombées de la visite du chef de l’État camerounais, Paul Biya, Chine en 2011. Le projet est articulé de cinq composantes. La première est le réseau radio communication à ressources partagées, qui permet aux équipes du gouvernement de gérer les urgences de manière confidentielle et sécurisée sans avoir besoin de passer par un réseau public. La deuxième est le système de communication d’urgence, qui vise à assurer une prise en charge des appels en détresse provenant de n’importe quel abonné détenteur d’un terminal mobile avec ou sans puce.

La troisième composante est le système de vidéosurveillance, qui permet d’assurer la protection des biens et des personnes, en véhiculant, enregistrant et en exploitant les images prises par un ensemble de caméras. La quatrième composante est un système de visioconférence. La dernière composante est le système e-police, qui est une plateforme technologique centralisée de gestion des opérations de sécurité dans certaines villes du pays.

Le retard criard qu’accuse les travaux ont été à l’origine de dénonciations. D’un côté les médias locaux et de l’autre, des responsables en service au Ministère des Postes et télécommunications (Minpostel), outrés par la flou qui persiste dans la réalisation du projet. Surtout après les démarches engagées par le prestataire, courant 2023, auprès du Minpostel, pour obtenir la somme de 4 milliards Fcfa, en vue d’une maintenance de ce projet déjà obsolète, avant même sa réalisation.

A ce jour, rien ne filtre. Les collaborateurs du Minpostel restent inquiets quant à l’avenant de ce projet. Ils ne cessent de décrier ce projet et les malversations qui pourront nuire à la tranquillité des uns et des autres pendant que le prestataire sera retourné en Chine et ne pourra plus répondre de ses actes.

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