À trois mois de l’élection présidentielle, le président Paul Biya a signé, le 15 juillet 2025, une série de décrets portant réorganisation du haut commandement militaire camerounais.
Ces textes entérinent de nouvelles promotions, tout en envoyant certains hauts gradés en deuxième section, marquant ainsi leur mise en retraite.
La stabilité reste de mise à la tête des forces armées, avec le maintien du général de corps d’armée René Claude Meka à son poste de chef d’état-major des armées, un poste qu’il occupe depuis plus de deux décennies. En revanche, du changement est opéré dans les autres corps : le général Benoît Bède Eba Eba prend le commandement de l’armée de l’air, remplaçant le général Jean Calvin Momha, désormais général de division.
Parmi les promus figurent plusieurs nouveaux généraux. Le colonel Ngolo Ngomba, ancien chef d’état-major de la Garde présidentielle, est élevé au grade de général après avoir exercé au ministère de la Défense comme chef du secrétariat militaire adjoint.
La gendarmerie nationale est également concernée par ce vaste mouvement. Le colonel Raymond Boum Bissoue, jusque-là directeur adjoint de l’emploi et des infrastructures, devient général de brigade et prend les commandes de la 3e région de gendarmerie. Le général Pierre Louba Zal est, quant à lui, nommé directeur central de la coordination. Il succède à Daniel Elokobi Njock, promu général de division et désormais inspecteur général de la gendarmerie nationale. Ce dernier rejoint à ce poste Emmanuel Amougou, Hypolite Ebaka et Ahmed Mahamat, également promus au même grade.
La marine nationale enregistre aussi des avancées significatives avec l’élévation au grade de vice-amiral des contre-amiraux Joseph Fouda, Jean Mendoua et Pierre Njine Djonkam.
Enfin, les généraux Baba Souley et Camille Nkoa Atenga sont admis en deuxième section, scellant ainsi leur départ de l’active.
Ce réajustement stratégique, opéré dans un climat politique chargé et un environnement sécuritaire encore sensible, vise à consolider la chaîne de commandement et à préparer les forces de défense à de futurs défis. Il s’inscrit dans une volonté de continuité et de renouvellement, alors que se profile une échéance électorale déterminante.




