L’entreprise publique participe au Salon international de l’entreprise, de la PME et du partenariat de Yaoundé ( Promote ) en cours au palais des congrès de la capitale politique du Cameroun. Electricity Development Corporation ( EDC), est le bras séculier de l’Etat en matière énergétique. L’entreprise publique, à en croire nos informations, table sérieusement sur le solaire flottant. L’ambition d’EDC étant de passer à un mixte hydro-solaire à bon prix.
Le stand d’exhibition d’EDC est située à l’esplanade du palais des congrès de Yaoundé. Sa particularité est de dégager fière et majestueuse allure. Le bâtiment, flambant neu, est f fait de matériaux provisoires, aux couleurs de l’entreprise d’État . Avec courtoisie, les préposés au stand d’EDC accueillent les nombreux visiteurs et échangent avec eux au sujet des réalisations de l’entreprise.
De nos informations, et puisées à bonne source, nous apprenons que tous les projets gouvernementaux concernant le secteur de l’énergie d’EDC sont bouclés. C’est le cas des barrages de Memve’ele et Lom Pangar (dans ses composantes barrage plus usine). Et l’usine de pied n’a pas été oubliée. « La région de l’Est aujourd’hui est l’une des régions qui a moins de problèmes d’énergie. C’était la seule région qui était alimentée par le thermique à 100%. Aujourd’hui l’Est a toute une usine à elle dédiée de 30 MW », revèle une source qui a requis l’anonymat.
Sur ce qui a trait au volet industrialisation, l’on apprend de source interne à EDC que l’énergie qui est produite par Lom pangar sera une véritable bouffée d’oxygène pour les industries forestières et même pour d’autres secteurs industriels. « Aujourd’hui on a mis une énergie stable c’est à dire que sur 30 MW on peut être capable de produire. Le besoin industriel et touristique actuel de la région de l’Est est de 11 Mw. C’est l’occasion donc pour les grandes entreprises de s’installer davantage. C’est pas n’importe quelle énergie c’est de l’hydro dont le coût général est très faible. ça permet aux industries réellement de s’implanter dans la région de l’Est. C’est pour cela qu’ici à Promote on met en vitrine l’usine de pied de Lom pangar parce que c’est un modèle type d’une production énergétique pour développer une région», confie-t-on.
Pourquoi être à Promote ?
Et relativement à sa participation, EDC met l’emphase sur l’usine de pied du barrage de retenue de Lom Pangar. Et pour ce faire, une réalité virtuelle y est projetée au sein de leur stand en vue de permettre aux visiteurs une balade dans l’usine, et toucher du doigt la viabilité du barrage. Une bonne partie de l’opinion reste sceptique sur l’opérationnalisation de l’ouvrage et sa contribution réelle sur l’amélioration de l’offre énergétique au Cameroun. Côté projets, l’on apprend à bonne source que EDC va passer à un mixte hydro solaire. Il s’agit des productions du barrage additionnées au solaire. « EDC entant faire du solaire flottant c’est- à- dire qu’on préfère faire des panneaux solaires au dessus des retenues. C’est un vrai mixte hydro solaire parce que quand vous faites le solaire sur les retenues d’eau vous avez déjà des nids d’évacuation d’eau qui existent. C’est plus facile quand c’est sur la retenue ça vous facilite le projet parce qu’il n’y a pas des indemnisations à faire » fait savoir un responsable ayant requis l’anonymat. Et de renchérir que ce processus permet de régler le problème de crues en période de baisse de débit grâce à une centrale photovoltaïque qui sera dans les installations.
Quid de 2024 ?
Nos informateurs rapportent qu’EDC entend lancer de nouveaux projets avec l’appui du gouvernement, des partenaires et des bailleurs de fonds, vu la demande croissante en matière d’énergie, presque de 10% chaque année. « Il faut continuer à construire les barrages, des infrastructures énergétiques puisque l’industrialisation du pays va consommer tout celà. Donc 2024 c’est véritablement se battre à mettre en place de nouveaux projets et tout. Quand la hiérarchie va dire le moment venu c’est tel ou tel projets », explique notre confident.
Il est toutefois axiomatique qu’EDC demeure une entreprise relativement jeune, et dont il faut encourager les bons résultats jusqu’ici engrangés. Toutefois, ajoute- on, l’entreprise doit encore travailler pour sa visibilité, les ménages souhaitant la voir active sur la crise énergétique, notamment les longues coupures d’électricité qui n’épargnent même pas les deux plus grandes villes du Cameroun que sont Yaoundé et Douala.
Huguette Manyim