Invité ce jeudi matin sur Radio Balafon, Me Emmanuel Simh, avocat, homme politique et partisan du candidat Issa Tchiroma, a expliqué les raisons pour lesquelles son camp n’a pas introduit de requête en contestation des résultats de la dernière élection présidentielle. Une décision assumée, qu’il dit avoir prise “en âme et conscience”.
“Nous (le FSNC) n’avons pas déposé de requête, c’est une décision que nous avons prise en âme et conscience. on le ferait pourquoi ?”, a déclaré Me Simh au micro de Radio Balafon.
Le troisième vice-président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) aujoud’hui du coté du candidat Issa Tchiroma a profité de cette sortie pour dénoncer les limites du cadre légal régissant le contentieux électoral au Cameroun, qu’il qualifie d’“aberrant”. “Le problème que nous avons au Cameroun, c’est que nous avons une loi aberrante. Elle nous demande de faire une requête en contestation dans les 72 heures qui suivent la clôture du vote, or à ce moment-là, personne n’a encore les résultats”, a-t-il expliqué.
Pour lui, le délai imposé par la loi rend tout recours inefficace, puisque les partis n’ont pas encore accès aux chiffres nécessaires pour formuler des réclamations crédibles.
Me Simh estime qu’Elecam devrait au préalable publier des résultats provisoires, permettant ainsi aux candidats de fonder leurs contestations sur des données réelles : “Elecam devrait publier des résultats provisoires, et c’est à partir de ceux-ci qu’on aurait pu faire des réclamations”, a-t-il ajouté.
LN
