À l’approche de l’élection présidentielle du 12 octobre 2025, le Groupement des entreprises du Cameroun (Gecam), par la voix de son président Célestin Tawamba, hausse le ton. Le patronat estime que ce scrutin doit être l’occasion d’un véritable tournant économique et politique pour un pays dont le modèle actuel « montre des signes d’essoufflement ».
Les attentes du Gecam
L’organisation patronale, qui fédère une large part des acteurs économiques du pays, se veut claire : elle observera de près les propositions des candidats. Huit domaines clés retiendront particulièrement son attention : fiscalité, infrastructures, énergie, digitalisation des services publics, sécurité juridique, attractivité des investissements, adéquation formation-emploi et industrialisation. « Nous attendons des programmes solides, crédibles et chiffrés. Les Camerounais n’ont plus besoin de slogans, mais de solutions concrètes », prévient le Gecam.
Un scrutin décisif pour l’avenir
Pour le patronat, le rendez-vous électoral du 12 octobre ne doit pas être perçu comme une simple formalité politique. Il s’agit d’un moment décisif, susceptible de redéfinir le cap du pays. « Quel qu’en soit le vainqueur, ce scrutin doit marquer une rupture avec un modèle à bout de souffle », martèle l’organisation.
Le Gecam insiste également sur la nécessité d’un débat d’idées constructif durant la campagne. Les projets des candidats devront être « mesurables dans leur impact, réalistes dans leur mise en œuvre et porteurs d’un changement tangible ».
Un retard préoccupant vers la vision 2035
Le patronat rappelle que le Cameroun accuse un retard dans l’atteinte de ses objectifs fixés par la vision 2035 : industrialisation, infrastructures, gouvernance, formation et climat des affaires. Ces insuffisances, souligne-t-il, freinent l’épanouissement des entreprises et étouffent leur potentiel d’innovation et de création de richesses.
Un partenaire exigeant pour demain
Malgré ce constat sévère, le Gecam se veut constructif. L’organisation se dit prête à travailler avec le prochain gouvernement dans un esprit de responsabilité, mais en partenaire « exigeant ». Son ambition est claire : contribuer à bâtir une croissance économique plus forte, inclusive et tournée vers l’avenir.




