Affecté dans un lycée de l’Extreme-Nord, dans le Mayo-Danay, j’ai eu l’opportunité de consacrer une journée entière à visiter une ville de Maroua dont je n’avais plus foulé le sol depuis six ans que fus embarqué par la Banque Mondiale dans une mission humanitaire dans l’Extreme-Nord.
J’ai donc profité de mon affectation comme professeur d’un lycée du Mayo-Danay, pour visiter la ville, à bord d’une moto de location. J’ai tout simplement été émerveillé devant les belles artères de la ville, œuvre du C2D, Urbain, Capitales Régionales, piloté par la Ministre de l’Habitat et du Développement urbain, Madame Célestine Ketcha Courtès.
C’est une ville de Maroua complètement métamorphosée, que j’ai eu le plaisir de découvrir : plusieurs rues importantes bitumées, de façon impeccable, et avec tous les ouvrages adjuvants qui vont avec. Maroua est tout simplement belle, et majestueuse. La ville verte scintille de splendeur. Minhdu depuis presque six ans seulement, la ville respire pourtant l’empreinte de Célestine Ketcha Courtès, haut commis de l’État qui avait déjà fait ses preuves dans l’aménagement urbain, comme Maire de Bangangté.
À la fin de ma visite de la ville, mon instinct d’ancien journaliste m’a conduit à recueillir quelques réactions des habitants de la ville, aussi bien au sein des masses populaires qu’au sein des hauts fonctionnaires ( même si ces derniers ont requis l’anonymat). J’ai d’ailleurs appris d’un haut dignitaire religieux de la ville : « Madame Courtès est une fille de l’Extreme-Nord ; elle est née ici et grandi ici. D’ailleurs si vous êtes même vigilant, Monsieur le journaliste, vous allez constater qu’elle ressemble aux femmes d’ici : regardez juste sa façon de s’habiller en pagne et de mettre ses bijoux. Je vous apprends que Madame Courtès s’exprime couramment en fufuldé. Étant donc elle-même une fille de l’Extreme-Nord, nous ne sommes pas surpris de voir combien elle travaille pour l’aménagement de la voirie urbaine de Maroua sa ville « .
Plus loin, j’interroge un haut fonctionnaire sur l’œuvre de la Minhdu à Maroua, à l’aune du Programme C2D Urbain Capitales Régionales. Ce responsable me renvoie plutôt aux faits par une question oratoire : » que voyez-vous, Monsieur le journaliste ? Dites ce que vous voyez : le visage de la ville de Maroua a complètement changé avec l’arrivée de Madame Célestine Ketcha Courtès au Minhdu. C’est une fille d’ici. La preuve, vous remarquerez qu’elle est ici tout le temps pour s’assurer de la bonne exécution des travaux d’aménagement de notre voirie« .
Partout dans la ville, le nom de Madame Célestine Ketcha Courtès est magnifié par les classes populaires, et porté dans les récits glorieux des salons huppés et lambris dorés de la ville. Tout le monde lui attribue la métamorphose de la ville.
À Maroua, l’on ne se reconnaît d’ailleurs pas dans cette polémique qui a enflammé les réseaux sociaux, comme un manque de considération de la Minhdu envers les populations de sa ville de naissance, en février, lors d’un échange avec les populations de Maroua. Pour un haut fonctionnaire de la ville, » il y avait quoi avant« , avait été juste été l’expression d’un agacement de la part de Madame Célestine Ketcha Courtès, ou encore, une pique de colère mal contenue, mais jamais un mépris pour qui que ce soit. Mon interlocuteur poursuit en disant que cela peut arriver à tout le monde, lorsqu’on fait face à un sentiment d’ingratitude de ses vis-à-vis. Il conclut en disant que l’interprétation attribuée aux propos de la membre du gouvernement relève de la malveillance des réseaux sociaux, de la manipulation politique et de la malhonnêteté intellectuelle.
En un mot comme en mille, c’est une ville de Maroua qui se réjouit de l’œuvre de Madame Célestine Ketcha Courtès, par le truchement du Programme C2D Urbain Capitales Régionales.
Maroua a fière allure et fait des envieux. Et ce n’est pas fini : la ville de Maroua est toujours en chantier, et sera encore plus belle et plus ravissante.
