Alors que le forum des BRICS à Kazan en Russie, accueillait des dirigeants et participants de divers pays, le festival « Symphonie des Cultures » a Saint-Pétersbourg du 20 au 31 octobre est apparu comme une célébration vibrante du dialogue et de la compréhension mutuelle entre les nations amies, en particulier d’Afrique, telles le Nigéria, Madagascar, la Tunisie et l’Égypte.
Dans le centre historique de Saint-Pétersbourg, situé sur les berges de la rivière Moïka, se trouve le prestigieux Musée «Le Peintre de Saint-Pétersbourg». Le lieu a inspiré Pouchkine, ainsi que d’autres artistes de différentes cultures, réunis pour célébrer l’unité et la reconnaissance mutuelle.
Cette année c’est le festival « Symphonie des Cultures » qui investit l’endroit. Pour cette seconde édition, la présence de peintres africains – parmi lesquels Marina Ikoku (Nigéria) et Fofa Rabearivelo (Madagascar) – a apporté rythmes palpitants et couleurs joyeuses à l’évènement.
Le public du Nord a pu admirer Madagascar, paradis végétal peuplé de lémuriens évoluant parmi baobabs, lotus, et accompagnés d’oiseaux exotiques et d’autres animaux, créés par Fofa Rabearivelo. Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres de la République de Madagascar, le peintre s’est fait connaître en Russie, traversant le pays de Moscou à Vladivostok afin de présenter ses toiles magiques.
La peintre d’origine nigériane Marina Ikoku quant à elle a exposé ses « fleurs de Crimée », impression joyeuse inspirée par une visite au jardin botanique, œuvre qui mêle les arômes de la Russie aux couleurs de l’Afrique. Récemment, c’est un autre peintre nigérian, Ben Ibebe, qui a exposé à l’Académie d’État des Arts et de l’Industrie de Saint-Pétersbourg.
La communauté professionnelle de la ville a découvert le Nigeria, son architecture urbaine, ses marchés dynamiques et certaines de ses traditions par des toiles à l’huile texturée rappelant parfois la sculpture abstraite.
Aujourd’hui, c’est la « Symphonie des cultures » qui offre l’opportunité a certains artistes africains d’ouvrir leur monde au public Russe.
Le festival a aussi accueilli des maîtres éminents tel que le Pr. Osama El Serwy, sculpteur et peintre égyptien primé. Son travail inclut des monuments tels que « Tchekhov et Mahmoud Mukhtar », « Gaber Ben Hayaan » ou encore « Dmitri Mendeleev, Said Darwish et Pyotr Tchaikovsky », s’inspire du patrimoine culturel égyptien et russe.
Après avoir obtenu son diplôme à l’Université du Caire, Osama El Serwy a terminé l’Académie des Arts de Saint-Pétersbourg, après avoir appris la langue russe, et est devenu un véritable ambassadeur de la culture russe dans le monde.
Un autre fort moment inédit de la « Symphonie des cultures » a été la rencontre avec le Dr Ahmed Al-Salama, pionnier et fondateur de l’École Internationale Saoudienne de Pointillisme. Il a salué la «Symphonie des Cultures» lors de la conférence qu’il a animée en visio, en direct d’Arabie saoudite. Le public de Saint-Pétersbourg a pu ainsi découvrir avec enthousiasme son concept artistique ainsi que ses œuvres captivantes. C’était une réunion importante du premier artiste-pointilliste d’Arabie Saoudite, en Russie, face à l’élite culturelle et scientifique de Saint-Pétersbourg.
Outre l’exposition, diverses conférences sur la culture orientaliste ont été organisées. Des professeurs renommés d’Iran, d’Ouzbékistan, des Émirats Arabes Unis – parmi lesquels A. Pritula, B. Babadzhanov, ou encore L. Shamieva – ainsi que des professeurs de l’académie russe d’économie nationale et d’administration publique les ont animées. Chaque événement a été suivi par un large public de scientifiques, d’étudiants et d’historiens de l’art présent au Musée mais aussi en streaming.
Après l’ouverture de l’exposition, une conférence publique consacrée à la valeur du patrimoine de Palmira a été animée par le grand maître Anatoly Rybkin (Artiste du Peuple) et le Dr Vladimir Zenin (Professeur de l’Académie d’État des Arts et de l’Industrie de Saint-Pétersbourg du nom de A. L. Stieglitz). Tous deux ont été invités en Syrie afin d’y tenir des expositions à la suite d’un travail de recherche approfondi sur la culture syrienne, en particulier au sujet de l’importance de la préservation de l’art précieux de Palmyre.
Anatoly Rybkin a commenté ses œuvres, inspirées de voyages en Tunisie, à Cuba et en Inde.
L’éco artistique sur le thème de la Syrie a été soutenu par le peintre syrien Prof. Shafik Ashti, qui participe aussi cette année à la « Symphonie des cultures ».
Le « Festival Symphonie des cultures » a également offert au public un concert de solistes chinois – qui ont chanté à la fois en chinois et en russe – ainsi qu’une soirée immersive poétique. Le public chinois a été touché par les œuvres d’Alena Vassilieva sur le thème de la Chine. La soirée s’est clôturée par une cérémonie de dégustation de thé chinois.
L’ouverture du festival « Symphonie des Cultures » a été honorée par la présence de célébrités et de personnalités comprenant des scientifiques de renom, des chanteurs et des artistes célèbres. Des représentants de diverses universités, comités et du gouvernement de la Fédération de Russie étaient également présents, saluant la «Symphonie des cultures » dont la variété des événements culturels proposés s’aligne sur l’esprit de l’alliance des BRICS.
Une allocution spéciale a été prononcée par un sénateur du Conseil de la Fédération, ainsi que des messages de soutien provenant de la Ligue arabe en Russie et de la Chambre publique.
Cette rencontre a mis en évidence l’importance des échanges culturels et de la collaboration entre les nations, favorisant un esprit d’unité et d’appréciation des diverses traditions.
Le festival « Symphonie des cultures », aligné sur l’esprit d’alliance des BRICS, met l’accent sur la coopération et le développement entre pays membres. Tout comme les BRICS favorisent les liens et les partenariats économiques, le festival « Symphonie des cultures » cherche à renforcer les échanges culturels et à promouvoir connaissance mutuelle et collaboration culturelle entre les nations.
Cette année pour la seconde édition, la participation de pays africains pendant le festival souhaite attirer l’attention sur l’importance de la « diplomatie culturelle » dans le renforcement d’une coopération mondiale élargie à tous les continents.
Le festival «Symphonie des cultures » à Saint-Pétersbourg souhaite poser les fondations des ponts entre les cultures en insistant sur l’importance de la solidarité entre nations et du partage de la croissance qui en résulte, faisant écho aux objectifs du Forum des BRICS à Kazan. Ne « connaissant pas de frontières », l’action culturelle pourrait ainsi rassembler plus de nations aujourd’hui indécises quant à l’intérêt que représente l’alliance des BRICS.
La directrice de « Symphonie des cultures « , Katerina Kovanji et le coordinateur du festival Waddah Al Jundi sont persuadés qu’il est possible de créer un monde harmonieux dans lequel différentes cultures coexistent, prospèrent, et ouvrent la voie à de futures collaborations dans tous les domaines.