Ambiance peu ordinaire au quartier Kotto, lieu-dit « Carrefour des immeubles », ce mardi, 13 juin dans l’arrondissement de Douala 5e. Le coin chaud qui grouille de monde habituellement, ne l’est pas ce matin. Le lieu jadis envahi par des étals au bord de la chaussée et des motos – taxis est presque désert. On dirait un paysage d’après-guerre, au regard des étals saccagés, brûlés pour certains et des comptoirs renversés. Quelques riverains vont et viennent. Certains échangent avec des éléments de la police, d’autres essayent de rassembler des objets éparpillés.
Ce décor inhabituel est la conséquence des échauffourées enregistrées à cet endroit la veille. Un vacarme dont les raisons officielles sont encore inconnues. Selon des témoignages, des hommes en tenue identifiés comme des gendarmes, auraient effectué une descente musclée dans le coin, et procédé à l’interpellation de quelques personnes présentes sur les lieux. « Ils sont arrivés en force et frappaient sur des gens qu’ils trouvaient sur place », raconte un conducteur, qui dit avoir décampé juste après. Des vidéos de cet incident ont d’ailleurs fait le tour des réseaux sociaux.
Selon des indiscrétions, tout serait parti de l’agression à mort d’une gendarme non loin de cet embranchement en fin de semaine dernière. Une information toujours pas confirmée ou infirmée par les autorités administratives, qui ont fait une descente sur le terrain au petit matin, avec leur tête, le gouverneur du Littoral, apprend-on. Nos tentatives d’en savoir un peu plus auprès du sous-préfet de Douala 5e, ne vont pas prospérer. Le chef de terre absent à notre arrivée, se trouvait sur le terrain, selon un de ses collaborateurs.