Site icon Cameroon Files

Climat post-electoral : Douala se reveille sur la pointe des pieds

Douala s’est réveillée dans une atmosphère particulière ce lundi matin. Après les appels à une opération « villes mortes » lancés par le candidat à la présidentielle Issa Tchiroma et largement relayés sur les réseaux sociaux, la capitale économique du Cameroun donnait l’image d’une cité hésitante.

Malgré ces mots d’ordre, de nombreux habitants ont répondu aux messages rassurants des autorités administratives. Les communications du gouverneur, des préfets, sous-préfets et chefs traditionnels ont visiblement convaincu une partie de la population de sortir pour vaquer à leurs occupations.

Dans les rues, le contraste est néanmoins visible. L’activité ne présente pas le dynamisme habituel : les transports se font rares, les taxis manquent dans les points de ramassage, et ce sont les bus de la société Socatur qui assurent en partie la relève sur certaines lignes. Les mototaxis, eux, profitent de la situation et multiplient les courses.

parcours vita ce matin

Des carrefours habituellement saturés comme Ndokoti, Cité des Palmiers ou encore Parcours Vita sont étonnamment fluides, loin des embouteillages qui rythment le quotidien des Doualais.

Le commerce reste le secteur le plus impacté. Dans une ville où près de 80 % des activités relèvent du secteur informel, la grande majorité des boutiques et échoppes sont restées fermées. Les écoles, quant à elles, ont ouvert leurs portes, mais plusieurs élèves manquent encore à l’appel.

boutiques fremées au marché Monkam

Si le mot d’ordre de paralysie n’a pas été pleinement suivi, l’ambiance qui règne laisse entrevoir un climat d’appréhension. Douala n’est pas totalement arrêtée, mais la ville semble retenir son souffle.

LN

Quitter la version mobile