Dans le cadre de la politique d’amélioration de la mobilité urbaine dans la capitale politique du Cameron, la ministre de l’Habitat et du Développement urbain ( MINHDU ), Célestine KETCHA COURTÈS, a reçu en audience, une mission de la Banque Européenne d’investissement ( BEI), ainsi que de l’Union Européenne ( EU ). C’était ce jeudi 28 août 2025, dans le cadre du projet de la Voie de Contournement de Yaoundé ( VCY).
La ministre de l’Habitat et du Développement urbain a reçu en audience, ce jeudi, une mission d’instruction du projet de construction du T3 de la VCY. La susdite mission était conduite par l’ambassadeur, chef de la délégation de l’UE au Cameron. La visée de cette rencontre était de faire le point sur l’état de mise en œuvre des recommandations formulées à l’issue de la dernière mission d’identification conjointe des bailleurs, tenue en octobre 2024.
Les échanges entre Célestine KETCHA COURTÈS et ses interlocuteurs ont porté sur le rappel des recommandations de la mission d’identification, et l’état de mise en œuvre. Un condensé des activités menées lors de la mission (Synthèse des échanges, difficultés rencontrées et perspectives) a également été présenté à l’occasion.
Ladite mission d’instruction du projet de construction du T3 de la VCY prévue par la BEI, a séjourné au Cameroun du 25 au 29 août 2025. Son objectif était d’effectuer l’évaluation finale technique, environnementale, sociale et climatique du projet en vue de la finalisation du financement qui sera présenté au conseil d’administration en novembre prochain.
Faut-il le rappeler, le gouvernement camerounais a, depuis 2006, adopté, un Plan Directeur Routier (PDR) avec l’appui des partenaires au développement, notamment l’Union Européenne, afin de servir de boussole dans la programmation des interventions sur le réseau routier national aux horizons 2025-2035 et de préserver le patrimoine routier, tout en garantissant la pérennité des investissements réalisés.
Capitale politique du Cameron, Yaoundé se trouve au croisement de plusieurs axes de transport de la sous-région, dont le plus important est celui qui relie les ports autonomes de Kribi et Douala d’une part, au Tchad et à la Centrafrique d’autre part, en desservant au passage l’hinterland du Cameroun. Malgré la concurrence menée par le chemin de fer, la route reste le principal mode de transport des marchandises sur les corridors Douala/Kribi-Bangui/Ndjamena, Ndjamena-Yoko-Djoum-Ouesso-Brazzaville et Ndjamena-Yoko-
Ambam-Libreville. Yaoundé est de ce fait très sollicité par un important trafic de poids lourds qui la traverse, malgré des restrictions de circulation diurnes. Avec à la clé, des accidents mortels, la dégradation de la chaussée.
Ainsi, dans l’objectif de décongestionner le centre-ville, le gouvernement, à travers le MINHDU, envisage-t-il la construction de la Voie de Contournement de Yaoundé et la viabilisation de quatre pôles de développement urbains situés à proximité de celle-ci.
Pour ce qui est de la construction de la VCY, il s’agit d’un projet intégré, structuré autour de deux composantes majeures que sont :
la réalisation d’une infrastructure routière en 2×2 voies, d’une longueur totale de 90,54 km, subdivisée en quatre sections. Cette infrastructure traverse les départements du Mfoundi, de la Lekié, de la Mefou-et-Afamba et de la Mefou-et-Akono. Le coût total de cette composante est estimé à 794,7 milliards de francs CFA hors taxes ;
la viabilisation de quatre pôles de développement urbain, représentant une superficie globale de 1 200 hectares, répartis aux quatre points cardinaux de la ville, dans les communes de Mbankomo, Mfou, Soa et Okola, est évaluée à 469 milliards de FCFA hors taxes.
La séance de travail de jeudi dernier entre la mission de la BEI et de l’UE, avec Célestine KETCHA COURTES la ministre de l’Habitat et du Développement urbain, devra à coup sûr, faire rentrer le projet de construction de la Voie de Contournement de Yaoundé, dans sa phase d’exécution des travaux. Toute chose de nature à changer le visage de la mobilité urbaine à Yaoundé.
Darren Lambo Ebelle
