L’établissement a ouvert ses portes à la presse pour une immersion unique, placée sous le signe de l’espoir et de la résilience jeudi, 5 décembre 2024.
Fruit d’une initiative profondément humaine, la Fondation Anaïssa a été mise sur pied par Florence Nkembe pour répondre au manque de solutions adaptées à sa propre fille, née avec un comportement autistique et une infirmité motrice cérébrale. Aujourd’hui âgée de 30 ans, sa fille reste une source d’inspiration pour cette mission qui, depuis plus de 20 ans, transforme les vies de nombreuses familles.
Dans les couloirs du centre, chaque geste et chaque mot sont empreints d’amour et de patience. « Ici, nous les gérons différemment, car chaque cas est unique », explique Agnès Eyoum, directrice du centre depuis près de 10 ans. Avant tout accompagnement, les enfants passent par une évaluation complète effectuée par un psychologue. Ce dernier détermine le degré d’incapacité et élabore un programme adapté à chaque enfant. Cette approche rigoureuse garantit un suivi personnalisé, que ce soit pour les enfants autistes, atteints de trisomie 21 ou d’infirmité motrice cérébrale (IMC).
Djiegou Katcho Ronald, éducateur spécialisé en poste dans cette fondation, insiste sur l’importance de l’éveil avant toute activité. «Avant de travailler avec un enfant, il faut qu’il soit motivé et en éveil. C’est essentiel pour déclencher toute activité et établir un lien avec lui », explique-t-il.
Dans un message adressé aux parents, Ronald Katcho insiste sur l’engagement complet : « Croyez en vos enfants et engagez-vous pleinement dans leur suivi. » a-t-il déclaré. Le responsable rappelle cependant que cet accompagnement nécessite l’intervention de plusieurs spécialistes, ce qui représente un investissement financier et humain conséquent. « Nous croyons profondément en leur potentiel, même lorsqu’il est caché. Mais cela demande beaucoup de patience, et les parents doivent s’investir activement », conclut Ronald en appelant les parents à être pleinement investis.
Depuis sa création, la Fondation Anaïssa a permis à 14 enfants sur 50 d’intégrer le cursus scolaire classique. Un succès qui témoigne de l’efficacité de ses méthodes. « Notre plus grande fierté, c’est de voir nos enfants devenir de plus en plus autonomes. Certains apprennent des métiers, d’autres retournent à l’école. Chaque progrès est une victoire », confie Florence Nkembe sa prédisente.
Chaque enfant bénéficie d’un plan éducatif individualisé où les forces sont valorisées et les faiblesses prises en charge avec douceur et fermeté. La Fondation Anaïssa est bien plus qu’un centre de prise en charge, c’est un lieu d’espoir où chaque enfant est accompagné avec soin et dignité. Grâce à des efforts acharnés et une vision tournée vers l’autonomie, elle redonne espoir aux familles et transforme des vies.