Le drame ayant conduit à la mort tragique du petit Mathis, âgé de 6 ans, continue de bouleverser l’opinion publique camerounaise. Alors que l’enquête suit son cours pour faire toute la lumière sur les circonstances de ce crime attribué au père de l’artiste slameuse Lydol, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona, a réagi ce matin via un message publié sur ses réseaux sociaux.
Dans sa déclaration, le membre du gouvernement déplore l’acharnement médiatique que subit actuellement l’artiste, appelant à une approche plus respectueuse des principes de justice et d’éthique journalistique.
« Un enfant, fût-il une vedette, peut-il être responsable des crimes de son père ? Je pense objectivement que non ! », a-t-il écrit, soulignant la nécessité pour la presse de s’en tenir aux faits et d’éviter les amalgames dangereux.
Depuis l’éclatement de l’affaire, une partie de l’opinion et des médias semble focalisée non pas uniquement sur l’auteur présumé du meurtre, mais sur sa filiation avec Lydol, figure culturelle reconnue au Cameroun. Une posture que Grégoire Owona juge injustifiée et contre-productive, appelant chacun à faire preuve de discernement et de retenue.
« Que la presse nous présente les faits […] au lieu de nous dire que c’est le père d’un tel ou d’un tel qui a assassiné Mathis », insiste-t-il, plaidant pour que la justice suive son cours dans la sérénité et le strict respect des lois en vigueur.
Le ministre adresse également un message de compassion aux proches de la victime : « Que soit partiellement soulagée l’immense peine de nous tous, et en particulier des parents à qui nous adressons nos condoléances. Que Mathis repose en paix ! »
Cette prise de position vient rappeler que dans un État de droit, la responsabilité pénale est individuelle, et qu’aucun lien de parenté ne saurait faire peser la culpabilité sur un innocent, fut-il célèbre. Elle pose aussi la question de la responsabilité médiatique dans le traitement des faits divers, surtout lorsqu’ils touchent des personnalités publiques.
Dans l’attente des résultats de l’enquête, les appels au respect de la dignité humaine et à la prudence dans la diffusion des informations se multiplient.
