Dans un communiqué rendu public hier, le Mincom évoque les dispositions du code de procédure pénal qui encadrent la communication autour d’une affaire, dont l’enquête judiciaire est en cours.
René Emmanuel Sadi demande à la presse d’attendre les résultats officiels de l’enquête conjointe gendarmerie – police, instruite par le chef de l’Etat, Paul Biya, en janvier dernier, suite à l’assassinat de Martinez Zogo. Dans un communiqué du gouvernement rendu public hier, le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, visiblement mécontent du traitement médiatique sur cette affaire, digère mal qu’ « Une certaine opinion s’élève, pour exiger une communication gouvernementale plus intense et plus régulière sur le déroulement de ces investigations, en insinuant comme une volonté délibérer de rétention de l’information ».
René Emmanuel Sadi, dont on dénombre cinq interventions publiques faites par voies de communiqués de presse sur le sujet, exhorte l’opinion publique à davantage de mesure et de responsabilité. Pour être plus clair, le Mincom évoque au passage des dispositions du code de procédure pénal, qui encadrent la communication intervenant sur une affaire, alors qu’une enquête judiciaire est en cours. Notamment, l’article 102, alinéa 1 qui dispose que « La procédure durant l’enquête de police judiciaire est secrète. Toutefois, le secret de l’enquête n’est pas opposable au ministère public », relève René Emmanuel Sadi.
Le porte-parole du gouvernement rappelle également les dispositions des articles 169 et 170 du code pénal qui condamnent à des peines pénales : « Celui qui relate publiquement une procédure judiciaire non définitivement jugée dans les conditions telles qu’il influence même non-intentionnellement l’opinion d’autrui, pour ou contre l’une des parties ». La sortie de René Emmanuel Sadi divise, si l’on s’en tient aux Unes des journaux en kiosque depuis ce matin.