La récente visite d’Hubert Bonneau, Directeur Général de la Gendarmerie française, au Cameroun suscite des réactions contrastées au sein de la classe politique camerounaise. Parmi les voix les plus critiques, celle de Serge Espoir Matomba, Premier Secrétaire du Peuple Uni pour la Rénovation Sociale (PURS) et candidat déclaré à l’élection présidentielle d’octobre 2025, s’est fait entendre avec vigueur.
Dans un communiqué daté du 9 juin, l’actuel Grand Conseiller à la Communauté Urbaine de Douala s’est fermement opposé à ce qu’il qualifie de « logique dépassée de dépendance sécuritaire». Pour lui, la venue d’un haut responsable militaire étranger en pleine année électorale constitue une atteinte à la souveraineté nationale, à un moment où le Cameroun devrait faire preuve de vigilance et d’autonomie dans la gestion de ses affaires sécuritaires.
« L’année électorale est une période cruciale et sensible, qui ne devrait pas prêter le flanc à ce type de collaborations, dont le symbolisme ravive les souvenirs d’une tutelle étrangère inacceptable », a déclaré M. Matomba.
Insistant sur la nécessité de préserver l’indépendance des institutions nationales, il appelle les autorités compétentes à « garantir que les décisions en matière de sécurité, à la suite de cette visite, soient prises exclusivement par des Camerounais, pour les Camerounais ».
Cette prise de position s’inscrit dans la ligne souverainiste que le leader du PURS défend depuis plusieurs années, et qu’il entend promouvoir au cœur de sa campagne.




