Alors que les familles des victimes demandent justice, le Minresi dénonce un ensauvagement de la société.
À Soulde-Roua, trois personnes ont été brûlées vives par des personnes non encore identifiées dimanche, 2 mars 2025. Il s’agit de deux chercheurs, Mounsi Frédéric, chargé de recherche en service au centre de recherches géologiques et minières de Garoua, accompagné du Dr Bello Bienvenu, enseignant vacataire de géologie structurale dans les universités de Garoua et Ngaoundéré et de Oumarou Kabalay Prince de Meri, guide qui les transportait.
Le drame suscite depuis lors l’émoi et la consternation. Les familles des victimes demandent justice. Elles se sont rendues lundi, 10 mars dans les services du gouverneur de la région de l’Extrême-Nord pour manifester leur mécontentement.
Au ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation (Minresi), le sujet fait également jaser. Le patron de ce département ministériel, Madeleine Tchuente, a dit son mécontentement le 8 mars lors de la célébration de la journée internationale des droits des femmes.
Dans un communiqué rendu public hier lundi, Madeleine Tchuente dit regretter : «l’ensauvagement de notre société et la dissémination en son sain de la haine par certains de nos compatriotes sans foi, ni loi: Une situation déplorable à laquelle il faudra remédier en urgence ».